Résultats du Certificat d’Etudes Primaires (CEP) dans notre école de Balkouy.
Chères amies, chers Amis,
Les résultats du CEP de notre école de Balkouy sont tombées hier soir.
Ils ne sont pas bons !
Nous avons présenté 39 élèves au CEP et 20 ont réussi, ce qui fait un taux de réussite de 51,3 %
C’est médiocre et en baisse. Mais il va falloir les comparer au taux de réussite au niveau national, ce qui sera fait dès que les résultats nationaux seront connus, ce qui ne devrait pas tarder.
Les 20 élèves qui ont réussi vont recevoir un dictionnaire offert par l’ASFA. La cérémonie de remise de ce prix aura lieu peut-être demain. Les livres seront remis par Oumarou et Ahmed Issa.
Des photos vous seront envoyés dès réception.
Pour bien que vous compreniez la difficultés des études au Burkina Faso, il faut savoir que le taux de réussite au BEPC n’est que de 26,62 % cette année !
Voici un bon article à ce sujet paru ce matin dans la presse burkinabè :
26,62%, c’est le taux de succès enregistré à l’issue de l’examen du Brevet d’études du premier cycle (BEPC), session de 2019 au Burkina Faso. Soit une baisse de 16,32 points comparativement à l’année 2018, selon les statistiques rendues disponibles par la direction générale des examens et concours.
Sur 301 823 candidats inscrits à l’examen du BEPC, 293147 élèves y ont effectivement pris part avec un taux de réussite de 26,62% contre 42,94% enregistrés en 2018 et 28,85% en 2017, soit une baisse de plus de 16 points comparativement à l’année dernière. La région du Centre occupe le premier rang au classement avec 29,58%, suivie de la région du Plateau central avec 29,58%. La région des Cascades est classée au 12ème rang avec 23,46% tandis que celle du Centre-Nord détient le plus faible taux de réussite de la session avec 22,42%.
Le constat est consternant et montre clairement que le niveau de l’éducation au Burkina continue de chuter au fil des années. Jamais le taux de réussite national à l’examen du BEPC n’a enregistré une pareille dégringolade depuis 2013. Mais pouvait-il en être autrement dans un secteur qui est devenu le nid des mouvements de grève et où l’amateurisme a visiblement pris le dessus? L’école burkinabè est malade, voire très malade à cause du manque de sérieux dans les études. Certains élèves sont devenus accros des réseaux sociaux et les clients privilégiés des débits de boisson et des boites de nuit. Ils y passent une bonne partie de leur temps au nez et à la barbe de leurs parents. Aujourd’hui, ces élèves n’ont plus la maitrise de la langue française. D’autres sont devenus spécialistes des acrobaties sur les voies publiques et le font au nez et à la barbe de leurs parents. A ces vices, il faut ajouter des raisons purement mercantiles car des établissements privés de l’Enseignement secondaire recrutent très souvent des élèves de 3ème qui n’ont même pas le niveau de la classe de 5ème. Et ce n’est pas tout. Des instituteurs, pardon des professeurs sont aussi recrutés avec seulement le BEPC. Il faut le dire tout net, ces résultats reflètent l’image réelle de notre système éducatif actuel. Ce qui est très grave. Aussi, des solutions doivent être rapidement trouvées, en concertation avec tous les acteurs du système éducatif afin de stopper l’hémorragie. Si on veut réellement former des hommes de demain, pour assurer le devenir de la nation.
Ousmane TRAORE